L'histoire de la région
La maison date des années 1450 (il semblerait que dès 1250 une maison en bois était édifiée à cet emplacement).
De son origine il subsiste une tour carrée coté nord du bâtiment.
La Renaissance
La guerre de Cent Ans laisse en Mayenne de nombreux villages ruinés. La situation économique est alors difficile, notamment parce qu'il y a de moins en moins de terres à défricher et que la population augmente rapidement. La culture du lin et, de manière plus anecdotique, celle du chanvre, commencées au Moyen Âge, deviennent alors des activités lucratives qui permettent des exportations importantes.
L'industrialisation de la Mayenne, commencée avec le tissage du lin, est poursuivie au XVIe siècle avec l'émergence des forges et des fours à chaux. Les forges industrielles apparaissent surtout au XVIIIe siècle et elles produisent des poêles, des clous, du fer plié ou de la fonte moulée.
Les armes de la commune de La Rouaudière se blasonnent ainsi :
D'or à la bande fuselée de gueules.
Il s'agit des armoiries de la famille de La Jaille, dont certains membres furent seigneurs de la Rouaudière.
Au XVIIème siècle
Juché à la frontière Angevine face à la Bretagne, La Rouaudière disposait autrefois d'un château dont les quelques restes sont encore visibles dans le bourg. Démoli au Moyen Âge, certaines de ses pierres servirent à la construction du domaine de la Huberderie vers 1536, situé sur la commune. L’Anjou fait partie des pays de grande gabelle.
Coté sud une tour ronde permettait de passer d'un étage à l'autre, et offrait un point de vue idéal sur l'Ile et Vilaine Bretonne.
Entre guerre de Vendée et Chouannerie
En 1791, l'Ouest, avec la Vendée et la Bretagne, constitue une zone de résistance à la constitution civile du clergé et au serment, avec un clergé très largement réfractaire. Autant que les motivations religieuses, cette résistance trouve aussi son origine dans la sociologie et les mentalités collectives des populations, dont les solidarités traditionnelles sont mises à mal par la Révolution1.
La suppression des gabelles, le 1er décembre 1790, réduit à la misère plus de 2 000 familles qui ne vivaient que du commerce frauduleux du sel. Ces contrebandiers se rangèrent alors naturellement parmi les ennemis de La République.
Déjà , la conscription du 15 août 1792 pose problème : la Révolution française ayant besoin de soldats, elle ordonne qu'un tirage au sort de combattants soit organisé par les autorités communales.
En 1790-1791, les impôts indirects sont supprimés et une vaste politique de réforme fiscale conduit à la refonte du système fiscal et du paysage fiscal français, la contribution des portes et fenêtres, fondée sur le nombre et la taille des fenêtres des immeubles est instaurée par la loi du 24 novembre 1798.
La tour carré coté nord est aujourd'hui rabaissée. On apperçoit aujourd'hui encore sur la facade les traces du petit pan de toit à droite de la tour.
Pour payer moins d'impots, bon nombre de fenêtres ont disparu.
La cachette de l'aviateur
Le terain de 1409 m² est divisé en deux. Un grand jardin coté nord avec des arbres fruitiers (poirier, pêcher, noyer, noisetiers, cerisier...). Un portail motorisé permet un accès facile de ce coté.
D'après l'ancienne propriétaire qui connaissait quelqu'un qui avait fait des recherches... un aviateur anglais était caché sous le palier devant la cuisine, le hic c'est que d'après la petite fille du forgeron "apparemment le village n'a jamais vu le bout d'un casque ou d'un char". Comme si tout était passé à côté.
Cette cachette (la continuité de l'escalier dans la tour) abrite l'entrée d'un souterrain. Toujours d'après des rumeurs, ce souterrain aboutissait d'un côté sur le domaine de la Huberderie, de l'autre coté reliait l'ancien château de la Rouaudière, sans doute en parti effondré et inondé. " La maison est ancrée dans l'histoire (il y a des rumeurs dans le village selon quoi la maison a été construite par un seigneur pour sa maîtresse, il empruntait chaque nuit le sous-terrain pour retrouver sa belle), mais comme la maison est à seulement 3 km de la Bretagne, il est plus probable qu'il s'agissait d'une issue de sortie pour le Seigneur quand les Bretons menaçaient) ".
En 1933 lorsque le forgeron fit acquisition de la vigne, la cheminée du salon est alors un grand foyer ouvert. Plus tard un insert permettra de chauffer la pièce. Nous avons réparé le solivage qui était cassé sous l'insert. Tous les raccordements sont en place pour installer un poêle (avec une option pour chauffer l'étage avec un poêle à pellets).
La petite fille du forgeron nous a confié : " au moment de l'achat de la maison en 1933, ma grand mère avait trouvé accroché dans la cheminée de la grande salle un chaudron rempli de pièces d'or. Elle a eu la bonne idée de le confier au curé du village....la suite vous la devinez...plus entendu parlé de ce petit trésor!! "
La cheminée du salon
Aujourd'hui, la Rouaudière est une commune peuplée de 339 habitants située dans le sud-Mayenne.
Elle fait partie de la Communauté de communes "de Saint Aignan - Renazé".
Les 340 habitants du village de La Rouaudière vivent sur une superficie totale de 19 km2 avec une densité de 18 habitants par km2 et une moyenne d’altitude de 98 m.
Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 333 à 340 et a légèrement augmenté de 2,1%.
Les villes voisines sont Senonnes, Chelun, Saint-Erblon, Eancé, Saint-Aignan-sur-Roë.
La Rouaudière est sitée entre Laval et Rennes et se trouve à 40 kilomètres à vol d'oiseau de chaque ville.
La gare la plus proche de La Rouaudière se trouve à Martigné-Ferchaud (9.16 kilomètres), Retiers (17.46 kilomètres), Châteaubriant (18.42 kilomètres), Le Theil-de-Bretagne (20.49 kilomètres), Saint-Aubin-des-Landes (32.53 kilomètres).
Le maire actuel du village de La Rouaudière est Philippe Heuze.
La Forge
La forge attenante au bâtiment principal est restée telle quelle pendant près de 60 ans. Aujourd'hui la plupart des outils et machines ont été cédés à une association de passionnés de forge.
Au dessus de la forge une "réserve" permettait le stocage de matériaux. Deux ballons d'eau chaude pleins étaient installés, ils ne fonctionnaient plus. L'alimentation électrique de ces ballons avait été repiquée pour un troisième ballon qui se trouvait dans le grenier de la maison. Des dixaines de mètres de fil électrique qui traversaient les murs, passaient sur la facade... Aujourd'hui, le ballon est à la cave (hors gèle), l'alimentation électrique est protégée par un disjoncteur 16 A intégré dans le tableau de la cuisine.
L'accès au dessus de la forge se fait par cette entrée sans escalier. On peut aisément transformer cet accès et en faire un studio indépendant.
La Rouaudière est sur le chemin du pellerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.